Meta passe en mode turbo dans IA générative avec Llama 3
Meta, anciennement connu sous le nom de Facebook, vient de dévoiler sa dernière prouesse technologique : LLama 3, sa troisième collection de modèles « open weight » dans le domaine de l’intelligence artificielle. Cette annonce intervient à peine un jour après la disponibilité officielle de Mixtral 8x22B. Avec LLama 3, Meta entend rivaliser avec ses concurrents en matière d’IA, mais cette avancée n’est pas sans conséquences, tant sur le plan technique que sur celui de l’empreinte carbone.
Meta affirme que son assistant d’intelligence artificielle (IA) générative, Meta AI, est désormais plus performant grâce à la nouvelle version de son modèle de langage LLama 3. Mark Zuckerberg, PDG de Meta, déclare dans une vidéo sur Instagram : « Nous pensons que Meta AI est désormais l’assistant d’intelligence artificielle le plus intelligent que vous puissiez utiliser en accès libre. »
La compétition dans le domaine de l’IA générative est féroce depuis plus d’un an, avec des entreprises telles qu’OpenAI, Microsoft et Google qui rivalisent pour développer des technologies comme ChatGPT et des robots conversationnels. L’objectif est d’aider les utilisateurs dans diverses tâches, de la recherche en ligne à la création de contenus.
Avec LLama 3, Meta AI promet de fournir de meilleures réponses aux requêtes des utilisateurs et de générer des images de manière plus rapide, en temps réel. Cette avancée permettra à Meta AI d’accéder à des informations actualisées via les moteurs de recherche Google et Bing de Microsoft.
Meta a révélé jeudi la dernière version de Meta AI, son assistant d’intelligence artificielle (IA) générative
Il se déploie désormais sur toutes ses plateformes, y compris Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp.
Jusqu’à présent relativement discret, cet outil, qui répond aux questions des utilisateurs à la manière de ChatGPT, occupera désormais une place plus centrale sur les réseaux sociaux et les messageries du géant californien.
En parallèle, Meta AI est également plus performant grâce à la dernière version de son modèle de langage sous-jacent, baptisé Llama 3, qui a également été lancée jeudi par l’entreprise.
« Nous pensons que Meta AI est désormais l’assistant d’intelligence artificielle le plus intelligent que vous puissiez utiliser en accès libre », a déclaré Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, dans une vidéo publiée sur Instagram.
Depuis plus d’un an, les géants technologiques se livrent à une course effrénée dans le développement et le déploiement de l’IA générative, qui permet la production de textes, d’images et d’autres contenus sur simple demande en langage courant.
OpenAI, en tête de cette nouvelle vague technologique avec son produit phare ChatGPT, Microsoft, principal investisseur d’OpenAI, et Google, sont en compétition avec des robots conversationnels (« chatbots ») et d’autres assistants virtuels pour aider les utilisateurs dans diverses tâches en ligne, comme la recherche d’informations, la création de contenu ou l’éducation des enfants.
D’après Debra Williamson, analyste chez Sonata Insights, les outils d’IA générative de Meta sont moins familiers et moins utilisés par les consommateurs que ceux de ses concurrents, mais l’entreprise « a encore la possibilité de combler son retard ». « Avec ses plateformes de réseaux sociaux, elle dispose d’une énorme base d’utilisateurs pour expérimenter les fonctionnalités d’IA », explique-t-elle à l’AFP. « En rendant plusieurs fonctionnalités gratuitement accessibles, elle peut rapidement évaluer celles vers lesquelles ses utilisateurs sont attirés. »
Pour entrer dans la course à l’IA générative, le géant californien a dû investir massivement et a adopté une approche unique : son modèle de langage est « open source » pour les entreprises et les chercheurs. Meta vise ainsi à démocratiser cette technologie puissante et à réduire les risques liés à son utilisation.
« Notre objectif à court terme est de rendre Llama 3 multilingue et multimodal, capable d’intégrer davantage de contexte et (…) d’améliorer ses capacités de raisonnement », a déclaré l’entreprise.
À chaque nouvelle version des modèles de langage, les entreprises affirment qu’ils sont plus performants, plus sûrs, et qu’ils commettent moins d’erreurs qu’auparavant, comme l’explique le terme utilisé pour désigner leurs déclarations parfois incohérentes.
Par exemple, mardi, Aleksandra Korolova, professeure de sciences informatiques à Princeton, a exprimé son indignation sur X en partageant une capture d’écran d’un message de Meta AI prétendant avoir un enfant dans une école publique de New York et partageant l’expérience de cet enfant avec des enseignants, en réponse à une question personnelle dans un groupe privé de parents sur Facebook.